Après le déficit record de décembre 2016, janvier 2017 se classe parmi les mois de janvier les plus secs sur la période 1959-2016 avec une pluviométrie moyenne sur la France déficitaire de plus de 40 %.
Les précipitations ont été peu fréquentes et peu abondantes sur l’Hexagone. Avec un nombre de jours de pluie inférieur à la normale sur une grande partie du territoire, la pluviométrie a été déficitaire sur toute la France excepté des Pyrénées orientales au sud de l’Auvergne et sur le piémont pyrénéen. Le déficit a souvent dépassé 50 %.
Ce déficit pluviométrique est la cause de la sécheresse des sols qui reste marqués sur l’ouest et le nord est du pays. Suite à des précipitations globalement déficitaires sur l’Hexagone à l’exception du pourtour méditerranéen depuis septembre, la sécheresse des sols reste marquée sur l’ouest et le nord-est du pays.
Au 16 février, 4 départements ont mis en œuvre des arrêtés de restrictions des usages de l’eau.
Quelles sont les origines de la sécheresse ?
La sécheresse peut résulter d’un manque de pluie. Elle survient lorsque la quantité de pluie est nettement inférieure aux normales saisonnières et cela, sur une assez longue période. Lorsque le manque de pluie survient en hiver ou au printemps, il empêche le bon remplissage des nappes phréatiques (« réserves » d’eau) qui s’effectue à cette période de l’année. Au delà du mois d’avril, l’eau de pluie est essentiellement absorbée par les plantes, en pleine croissance, ou s’évapore à cause de la chaleur. La sécheresse peut être accentuée par des températures élevées, notamment en été qui provoquent un assèchement des sols et l’évaporation plus importante de l’eau disponible. Le manque d’eau peut donc apparaître à tous moments dans l’année.
Les niveaux d’eau disponibles sont mesurés en permanence dans des stations de mesures automatisées qui alimentent les bases de données spécialisées. Lorsque des seuils préalablement définis sont dépassés, les préfets peuvent prendre des mesures de limitation ou de suspension des usages de l'eau.
Tous les mois, un « bulletin de situation hydrologique » est publié dans chaque région ou bassin par les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et au niveau national par la direction de l’eau et de la biodiversité du ministère du développement durable.